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Tous ensemble avec les salariés de La Redoute le 28/01 à Lille : appel des syndicats

Les syndicats CFDT, CFE-CGC, CGT et SUD de la Redoute

Jeudi 23 janvier 2014

Les syndicats de la Redoute appellent l’ensemble de la population et les salariés des autres entreprises de la métropole Lilloise à participer à la manifestation qui aura lieu

le mardi 28 janvier 2014.

Le départ de la manifestation est fixé à 11h de la gare Lille Flandre.

Les salariés de la Redoute dénoncent le plan qui prévoit la suppression de 1178 emploi, soit un emploi sur deux.

Pour les salariés qui devrait quitter l’entreprise, ce sera l’incertitude complète quant à leur avenir car la situation de l’emploi dans la région est des plus que catastrophique. Pour beaucoup, il sera très difficile, voire impossible de retrouver un travail.

Pour ceux qui restent, c’est la même incertitude car tout laisse à penser que le projet de reprise est difficilement viable dans la durée. Que se passera-t-il alors pour eux ?

C’est le milliardaire François-Henri PINAULT qui est responsable de la situation actuelle de la Redoute. Il a vidé les caisses pendant 20 ans, il veut maintenant s’en débarrasser et sous-traiter la casse sociale.

Les salariés de la Redoute sont en lutte depuis maintenant plusieurs mois. Ils réclament que Pinault garantisse leur avenir pour le plus d’années possible, qu’ils restent dans l’entreprise ou qu’ils soient amenés à la quitter.

Cette manifestation doit être l’occasion de dénoncer les licenciements qui se multiplient alors même que les actionnaires des grands groupes n’ont jamais été aussi riches.

Tous ensemble contre les licenciements et pour l’emploi.

CGT La Redoute : Pinault doit payer pour garantir les revenus de tous les salariés

Communiqué de la CGT La Redoute : 20131022_120502

Nathalie BALLA et Eric COURTEILLE ont annoncé beaucoup de choses pour tenter de nous démobiliser.  Et pourtant nous étions encore des centaines à manifester vendredi dernier de Roubaix à Wattrelos. L’assemblée qui a suivie a permis aux salariés présents de prendre la mesure de ce qui nous attend : licenciements, baisses de revenus, filialisation et externalisation, …

Le plan « des repreneurs » sera dévoilé au Comité d’Entreprise du 8 janvier prochain. L’expert-comptable et l’avocat du CE ont clairement confirmé ce que l’on dit depuis le début : que ce plan est très risqué pour les salariés, qu’il nous faut des garanties. Ils nous disent également que la mobilisation est indispensable car actuellement il n’y a rien pour nous.

Des repreneurs envoyés par Pinault pour sous-traiter la casse sociale.

 Nathalie BALLA  et Eric COURTEILLE veulent se présenter comme des « sauveurs » qui nous auraient permis d’éviter la reprise de la Redoute par des fonds d’investissements. Ce ne sont là que de nouveaux mensonges destinés à nous tromper. Leur candidature de dernière minute n’est pas destinée à nous sauver nous, mais à sauver Pinault !

Il espère couper tout lien avec la Redoute quand « ses protégés » s’occuperont de la casse sociale, ce qui veut dire des licenciements.

 Nous n’avons pas besoin de promesses …

Tant que Pinault est actionnaire de la Redoute, BALLA et COURTEILLE peuvent nous faire toutes les  promesses « d’investissements », de « nouvelle Martinoire » ou de « retour à l’équilibre des comptes pour 2017 ».

Ces promesses ne les engagent en rien et n’ont qu’un but : tenter de minimiser voire de nous faire oublier tous les risques liés à la cession … et ils sont nombreux !

… ce qu’il nous faut, c’est des garanties pour nous, les salariés !

Pinault dit être prêt à donner jusqu’à 600 millions aux repreneurs. Comment accepter qu’il soit prêt à mettre des centaines de millions pour les repreneurs et qu’il ne mette rien sur la table pour garantir notre avenir ?

Il a des centaines de millions pour BALLA et COURTIELLE, il en faut autant pour garantir  notre avenir !!!  Pour nous, une seule chose compte : obtenir des garanties pour tous les salariés, ceux qui restent comme ceux qui partiraient.

Pinault a les moyens de payer !pinault salut

Aujourd’hui, quand Pinault dit qu’il financerait les mesures sociales c’est uniquement pour financer les licenciements. Il espère que les suppressions d’emplois lui coûtent le moins possible.

Sa fortune a augmenté de 4 milliards l’année dernière, qu’il nous en consacre une partie ! Car c’est nous, par notre travail, qui sommes à l’origine d’une grande partie de sa fortune.

Notre avenir dépendra de la lutte que nous mènerons !

Pinault espère finaliser la cession pour fin mars. Après cette date, il veut définitivement couper les ponts avec la Redoute. Et quoiqu’il nous arrive, ce ne sera plus son problème. Alors, avant cette échéance, nous devrons nous mobiliser de façon déterminée.

Il faudra être nombreux dans les actions et faire parler de nous. Pour obtenir le maximum, il faudra nous mobiliser  en nombre et le plus souvent possible. Il faut également qu’un nombre important de travailleur participe à l’organisation de ce mouvement.

Discutons de nos revendications

–  aucun licenciement

–  des garanties de salaire, toutes primes incluses pour tous et pour au moins 10 ans

–  des préretraites payées à 100%

–  aucune filialisation ni externalisation

 Pour tous ceux qui veulent discuter, on vous attend au local CGT, ce mardi de 11h30 à 13h30.

 

Nos principaux articles sur le sujet :

La Redoute : un conseiller général tape du point sur la table

Pinault : une fortune bâtie sur les licenciements massifs

Pour un droit de reprise des entreprises par les salariés dans la Loi sur l’ESS

 

Fête de Liberté Hebdo samedi 7 décembre salle Watremez à Roubaix

Notre association sera présente ainsi que de nombreuses autres organisations associatives et militantes.

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Débat  : Quel avenir pour La Redoute, quel ré-industrialisation pour Roubaix et la région ?

débat public : Quel avenir pour La Redoute, la VPC et les sous-traitants ? Quelle relance de l’industrie à Roubaix et dans la région Nord Pas-de-Calais?

Avec : Abdelkrim Abdeslam UL-CGT, Patrick Le Hyarick, directeur de l’Humanité, Député Européen PCF/GUE/GNL, Vincent Pericaud, Président PCF/FG de la commission économique du Conseil Regional, Bertrand CASSORET, chercheur , Maître de Conférence l’Université d Artois .

 Lecture de trois textes par Corine Maseiro : Le Cri du ralliement (Louis Catrice 1894), Le Couloir de l’Horloge (Vincent Di Martino 2011), J’enrage (collectif de jeunes roubaisiens, 2012)

Spectacle : Terre Tous ensemble

Prise de parole politique de Patrick Le Hyarick

Concert :

La bande à Paulo (bal tsigane)

Sélim

KRP

MC Métis

Alee

 

La Redoute : un conseiller général tape du point sur la table !

Groupe Communiste – Front de Gauche       
Intervention de Michel LEFEBVRE              
Question d’Actualité sur la  Redoute       
       
Le journal «Liberté-­‐Hebdo » titrait la semaine dernière : «Pinault s’enrichit et licencie». On pourrait même dire que Pinault licencie pour s’enrichir toujours plus !
Une fortune de 11 milliards contre 700 emplois.       
       
Voilà un digne représentant d’une caste où l’on aime prôner les sacrifices pour les autres.      
Prenons le temps de peser ces chiffres, et de leur donner chair humaine :  L’argent va à l’argent, et la misère va aux  salariés.       
       
Les faits parlent d’eux même :              
Le groupe Pinault  liquide 700 emplois, soit 700 salaires qui font vivre autant de familles, des pères, des mères, des enfants… En prenant en compte les emplois indirects concernés  par  cette annonce, ce seraient plusieurs milliers de salariés qui pourraient ainsi se retrouver sans travail.       
Au passage, 700 salaires qui sur un an, représentent pour ce monsieur l’équivalent de deux tableaux achetés à Mondrian ou à Murakami.       
       
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Est-­‐il possible d’accepter cette décision alors même qu’il est de notoriété publique que François Pinault fait        partie        des        «       visiteurs du soir» du Président de la République qui, à ce titre, le reçoit régulièrement à l’Elysée ?
Parmi les acheteurs pressentis pour La Redoute, 1ere plateforme de vente à distance en Europe, il y a par exemple le fonds de pension anglais OPCATIPA, celui là même qui avait acheté une enseigne du groupe DARTY, avant de la liquider en 2012.             
Cela annonce clairement le démantèlement programmé de la filière de la vente par correspondance dans notre région.       
       
Certains, ici et ailleurs, peuvent déplorer les choix de Pinault, ou regretter les prétendues erreurs de gestion du groupe. Cela rassure à trop bon compte sur le fait que le politique a son mot à dire.              
       
Toutes celles et ceux qui font preuve de naïveté,  celles et ceux qui semblent découvrir le vrai visage du grand patronat en général et celui du milliardaire en particulier, sèment le doute sur les véritables intentions et les pratiques de ces prédateurs.       
       
Face à leurs comportements, oui, l’Etat a plus que son mot à dire : quand des groupes comme Kering bénéficient de dispositifs tels que le crédit d’impôt compétitivité emploi, d’allègement des cotisations sociales de leurs salariés payés au SMIC, d’aides publiques des collectivités pour l’investissement, les pouvoirs publics sont en droit d’attendre la création d’emploi et le développement de l’appareil productif.       
       
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Il faut désormais taper du poing sur la table, mener une véritable politique de gauche, et ne plus supporter des pratiques où la puissance publique est considérée comme une vache à lait.      
Avec près de 65 milliards d’euros annuels consacrés aux aides publiques aux entreprises, 30 milliards d’allègements de charges et plus  de 100 milliards d’euros de niches fiscales pour les sociétés, il est grand temps que l’Etat et les Collectivités se fassent entendre et respecter des grands groupes.       
Voyons le fond des  choses :  à  La Redoute comme ailleurs, cette casse sociale est organisée, raisonnée ; elle applique la logique financière à l’œuvre.              
       
Elle est la conséquence des choix européens du capitalisme financier.       
       
Le constat des dégâts ne suffit pas, il faut agir pour contrer cette logique mortifère !       
       
À  » l’argent d’abord », il faut substituer « l’humain d’abord ».              
       
Et que l’on ne nous réponde pas par les prétendues contraintes économiques.              
       
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L’économie est elle une science dure dont les seuls acteurs sont les  marchés spéculatifs,  les coûts et les profits ? Ou l’étude de la façon dont les hommes et les femmes vivent et produisent du bonheur collectif et personnel ?       
       
L’économie a-­‐t-­‐elle vocation à se soucier, de manière obsessionnelle, de servir les actionnaires,  tout en demandant continuellement de nouveaux sacrifices aux salariés ?       
       
Prendre nos responsabilités au service des gens, c’est dénoncer cette logique absurde, c’est imposer les ruptures nécessaires.              
       
C’est de cette rupture que notre région à besoin,  de rupture et non pas d’un discours sur la « troisième révolution industrielle » promise (dois je dire vendue ?) par Jérémy Rifkin.       
       

Il faut renoncer à un aménagement inopérant des politiques néolibérales, savoir dire non, cela suffit. Soutenir la lutte des salariés, refuser les licenciements…   Voilà l’honneur du politique, voilà le chemin d’une confiance à reconstruire avec les  gens.       
C’est encore l’éditorialiste du  journal  « Liberté-­‐Hebdo » qui écrivait :  « La fortune de Pinault, ou les salariés de La Redoute, il faut choisir »       
       
Nous vous appelons à faire ce choix.       
       
En dix ans, le seul secteur industriel  du  Nord-­‐Pas-­‐de-­‐Calais a perdu près de 70 000 emplois.       
En cette période la seule question qui vaille d’être débattue est celle du rassemblement des forces vives pour imposer l’idée que l’égalité ne s’arrête pas à la porte des entreprises et que chacun de nos concitoyens a le droit à des conditions de vie dignes.              
   
N’est ce pas ?       
       
Je reprendrais, en guise de conclusion, les propos tenus par Rafael Correa, Président de l’Equateur, ce  jeudi en conférence à La Sorbonne.  Je le cite :  « La solution passe par la  suprématie de l’Etre sur le Capital, et de la Société sur le Marché.  »

La Redoute : Pinault, une fortune batie sur les licenciements massifs

Ce lundi 4 novembre 2013 François Henri Pinault, parton de Kering (ex Pinault-Printemps-Redoute….) a écrit à Martine AUBRY (PS, Présidente de Lille Métropole, Maire de Lille), Pierre de SAINTIGNON (PS, 1er Vice Président du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais), Michel-François DELANNOY (PS, 1er Vice Président de Lille Métropole, Maire de Tourcoing), René VANDIERENDONCK (PS, 1er Vice Président de Lille Métropole, Sénateur du Nord), Pierre DUBOIS (PS, Maire de Roubaix) … visiblement il a oublié Dominique Baert (PS, Député 8ème circonscription, Maire de Wattrelos) et Francis Vercamer (UDI, député 7ème circonscription) pourtant eux aussi auraient du recevoir ce courrier. Ce sont, eux aussi, des décideurs politiques. 05.05.11-pinault-fourcade

Ce monsieur fort occupé, grand amateur d’art contemporain, doit être perturbé, alors il oublie. Ah les artistes…

Dans cette lettre il leur explique comment, en entrepreneur avisé il gère la situation avec toute l’humanité et le soucis de la survie économique de cette belle entreprise qu’est La Redoute.

Il oublie dans cette lettre de leur rappeler sont palmarès exemplaire, nous réparons ici cette erreur de communication. Car à tout Seigneur (saigneur ?) tout honneur !

Fortune personnelle : 5;9 milliards en 2004, 11 milliards en 2013.

187 % d’augmentation en 9 ans, c’est quand même bien mieux que ce qu’il a attribué comme augmentation de salaires à ses « loosers » de salariés !

1963 Création par François Pinault du Groupe Pinault, spécialisé dans le négoce de bois. 1988 Pinault SA est introduit à la Bourse de Paris. 1991 Entrée dans la distribution grand public avec la prise de contrôle de Conforama. 1992 Apparition de Pinault-Printemps, qui naît de la prise de contrôle de « Au Printemps SA », détenant également 54 % de La Redoute et de Finaref. 1994 La Redoute (6 300 salariés à ce moment là) est absorbée par Pinault-Printemps, renommé Pinault-Printemps-Redoute. En juillet, le groupe prend le contrôle de la FNAC. 1999 PPR entre dans le luxe avec l’acquisition de 42 % de Gucci Group NV. 2003 PPR cède la société Pinault Bois et Matériaux au groupe britannique Wolseley. Plans de licenciements successifs (nombre précis inconnu mais aux alentours de 1000), actuellement en vente. 2005Les salariées du Printemps à Poitiers. Pinault-Printemps-Redoute devient PPR. La même année, le fiston de François Pinault, François-Henri , en devient de PDG. 2006 PPR cède 51 % du Printemps, 300 suppressions d’emplois suivront 2007 Acquisition d’une participation de contrôle dans Puma. 2008 suppression de 700 emplois à La Redoute 2009

  • vente de Surcouf à Mulliez puis liquidation 2 ans après, 600 emplois directs supprimés entre l’achat par PPR et la liquidation finale.
  • plan de « départs volontaires » à Vert Baudet, combien ? Aucun chiffre connu.

confo cgt2011 PPR finalise la cession de Conforama à Steinhoff International. Entre 2009 et 2013 800 suppressions d’emplois dans l’enseigne. 2012 scission de la FNAC … 600 suppressions d’emplois, qui s’ajoutent aux 800 de 2009. 2013

  • PPR devient Kering.redoute manif
  • En février Kering encaisse 1,1 milliard d’euros en revendant Vert Baudet, Cyrillus et la partie américaine de Redcats.
  • Plan de licenciement (700 minimum) de La Redoute et nouvelle filialisation (logistique)
  • Movitex, dépend de Red Cats, plus connu avec son catalogue Daxon (environ 640 salariés aujourd’hui, 1300 en 2001), vente programmée dès que La Redoute est vendue. Movitex connaît aussi des « non » investissements et un désengagement depuis des années. Changement de « stratégie commerciale » tous les 2 ans. Important patrimoine foncier dans la zone industrielle de Croix-Wasquehal.
  • Relais-Colis, distribution de colis, 600 salariés. Vente peut être liée à celle de Redoute ou qui se fera rapidement après celle-ci, déjà 160 licenciements probables, comme l’indique l’intersyndicale.
  • Diam’s, société de mise sous pli et de mailing : 160 salariés, dépend de Red Cats, pas d’informations mais grandes inquiétudes.

Monsieur François-Henri Pinault est l’héritier de papa François, il n’est donc pas un vulgaire entrepreneur !

Son papa et lui même ont réussi le tour de force de supprimer, ou de faire supprimer par d’autres (c’est mieux pour l’image) plus de 9 400 emplois en France en 10ans. De l’art contemporain vous dis-je ! Du génie !

Continental et la famille Peugeot passeraient presque pour des amateurs face à Pinault père et fils!

D’autant qu’il n’est pas exclus que d’ici la fin 2013 ils pourraient bien ajouter plus de 3000 salariés toutes filiales comprises à leur palmarès.

Quand on pense que la mobilisation des salariés avec leurs syndicats, le soutien de la population, de militants et d’élus politiques pourrait faire capoter un si beau projet de record de France du licenciement rentable.

Quand on y pense 5,1 milliards gagnés avec 9 400 suppressions d’emplois cela fait quand même 532 000 € par tête de chômeur! De quoi payer leurs salaires et leurs retraites pendant de très longues années….

(sources de cet article : Challenge, Libération, Les Échos, Médiapart, l’Humanité, Le Figaro, syndicats CGT, Sud, CFE-CGC)