Communiqué de la CGT la Redoute :
La CGT appelle à un rassemblement le mardi 28 mai de 11h à 13h devant le site de la Martinoire (entrée camions) pour réclamer des garanties sociales pour les salariés lors de la cession de l’entreprise.
Depuis fin 2012, PPR s’est engagé dans la revente des entreprises qui constituent le groupe Redcats. Une grande partie a déjà été revendue (Redcats USA, Ellos, Cyrillius, Verbaudet, …) rapportant plus 1,1 milliards d’euros. Il reste La Redoute, Daxon, la Sogep et la DIAM qui seront revendus avant la fin de l’année.
La Redoute a rapporté énormément d’argent à PPR. Depuis 1997, 256 millions de dividendes et 102 millions de redevance de marque (la redoute paie à redcats pour utiliser sa propre marque) ont été versé à PPR, soit 358 millions. Mais il y a également pour les experts d’autres données à prendre en compte : la construction de Redcats qui n’est que l’ancien groupe Redoute, l’utilisation de la trésorerie de La Redoute, Milena la plate-forme informatique du groupe financée par La Redoute, etc…
Comment peut se passer la revente ? Pour les experts comptables du Comité d’entreprise, il y a 3 scénarios possibles :
Cession de la totalité de La Redoute.
Cession en découpant l’entreprise (Martinoire, portail internet, Sogep (relai colis), Diam).
Remodelage de la société autour du site de La Redoute.
Dans tous les cas, il y a de gros risques pour notre avenir.
Le groupe PPR, qui s’appellera bientôt Kering, est riche à milliards. Et depuis les annonces de reventes de Redcats et de la Fnac la valeur boursière du groupe est passée de 12 à 18 milliards d’euros, ce qui lui fait 6 milliards de gagné ! Autant dire que l’argent existe pour garantir notre avenir.
Ce qu’en pense la CGT
Depuis qu’elle a racheté La Redoute, la famille Pinault a pompé tous les bénéfices pour investir dans le luxe. Les experts nous parlent des dividendes et de la redevance de marque qui ont rapporté 358 millions d’euros à Pinault. Ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Pinault a réalisé un montage juridique qui lui a permis de pomper les résultats de La Redoute pour alimenter les résultats de Redcats et ainsi récupérer plus de bénéfices. Par exemple, la filiale d’achat pour La Redoute en Asie appartient et rapporte à Redcats, les filiales Redoute à l’étranger appartiennent et rapportent à Redcats, La Redoute loue à Redcats des bâtiments qui avant lui appartenaient, … Mais les dépenses informatique du groupe ou le traitement des articles des filiales sont supportées par La Redoute !
C’est La Redoute qui est à l’origine du groupe Redcats. Redcats veut dire « Redoute catalogues », c’est en fait l’ancien groupe Redoute. L’activité et les investissements ont été faits par La Redoute mais les bénéfices sont remontés (via Redcats) vers la famille Pinault. Et rien que l’année dernière Redcats a remonté 112 millions à PPR, alors combien au total depuis toutes ces années ? Dix fois, vingt fois plus ?
Et les récentes ventes des entreprises de Redcats qui ont rapporté 1,1 milliards vont aller directement à PPR.
Quelle que soit la façon dont la revente se fera, ce seront toujours les salariés qui risquent de payer la note : par des suppressions d’emplois ou des changements défavorables de convention ou tout autre sacrifice salarial ou d’horaire.
Alors, nous ne devons pas accepter qu’après avoir vidé les caisses de La Redoute, Pinault la revende sans nous donner des garanties pour notre avenir. Il faut absolument obtenir ces garantie pour notre avenir car la crise s’aggrave et il sera de plus en plus difficile, voire impossible, de retrouver un travail. Pinault a « pompé » l’argent de La Redoute, avant de partir, il doit payer pour garantir nos salaires et notre avenir.
Pour obtenir ces garanties, il va falloir lutter en étant le plus nombreux possibles et aussi les mieux organisés possibles.