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Les animateurs des centres de loisirs sont-ils sous-payés? (La Voix du Nord 19/08/2014)

Les animateurs des centres de loisirs sont-ils sous-payés?

Publié dans La Voix du Nord le 19/08/2014 par CHARLES-OLIVIER BOURGEOT

Plusieurs animateurs d’accueils de loisirs à Roubaix ont manifesté leur mécontentement au mois de juillet. En cause : leur faible rémunération que le contrat d’engagement éducatif rend possible. Pour l’UFCV, l’association qui les emploie, ces salaires sont d’abord liés à la participation financière de la Ville.


En changeant d’employeur, des animateurs du centre de loisirs 3/5 ans des Trois-Ponts ont vu leur salaire se réduire.

 

On en parlait en juin, ça s’est confirmé en juillet. Les salaires des anciens animateurs de l’accueil de loisirs 3/5 ans aux Trois-Ponts ont plongé. Employés par le CCAS jusqu’à l’incendie qui a contraint le centre social à la fermeture en avril, ils ont signé un contrat d’engagement éducatif (CEE) avec l’UFCV, une association à qui la Ville a confié la gestion de plusieurs centres pour les plus petits.

Réalisé en urgence, ce transfert a mis en exergue le gouffre qui existe entre le salaire d’un vacataire de la fonction publique et celui de l’employé d’une association sous CEE. Concrètement, un animateur du centre social, qui gagnait 10 euros de l’heure auparavant, est passé à un forfait journalier de 50 euros. Le temps de travail, lui, n’a pas évolué, la mission non plus. À savoir que l’animateur travaille de 8 à 10 heures, selon les jours. Il suffit d’un calcul rapide pour comprendre que ces employés perdent de 40 à 50 euros par jour de travail. « Au final, nous aurons pour un mois de travail seulement 650 euros (soit 13 jours de travail effectif) », ont-ils fait savoir dans un tract distribué en juillet aux parents dont les enfants fréquentent le centre de l’école Ronsard. « On aime travailler pour les enfants mais il y a quand même une limite. Là, c’est de l’exploitation », déchante une animatrice qui n’a pas souhaité signer un nouveau contrat alors que l’UFCV vient de renouveler son marché avec la Ville.

Des salaires en baisse

En juillet, la protestation a gagné d’autres centres aérés gérés par cette association. Notamment à l’école Legouvé où des animateurs ont vu leur rémunération journalière passer de 56 à 50 euros pour les titulaires du BAFA et de 43 à 40euros pour les stagiaires. Là aussi, leur journée peut commencer avant 8 h et se terminer après 18 h. Autant dire qu’on est très loin du SMIC horaire (9,53 euros). Et même de la rémunération d’animateurs d’autres communes de la métropole. Une animatrice de Legouvé a découvert lors d’un reportage télévisé que leur salaire pouvait atteindre 70 euros par jour pour une mission identique. Elle s’en est émue auprès de parents. « Le problème, c’est qu’avec ces salaires qui baissent, on va avoir de plus en plus de difficultés à recruter des animateurs motivés à Roubaix », s’inquiète une responsable de centre aéré.

Le patron de Call Expert en détention, quel avenir pour les salariés roubaisiens?

Le patron de Call Expert placé en détention provisoire

Publié le 19/10/2013 par THOMAS DIÉVART  (Le Courrier Picard)call expert

Note de l’Association Paul Eluard : nous diffusons cet article car il concerne directement l’emploi de plus de 100 salariés (sur les 200 initialement promis…) de Call Expert, société implantée dans le quartier de l’Alma-Gare à Roubaix (zone franche), avec le soutien financier des pouvoirs publics.

Bertrand Delamarre, fondateur du groupe qui possède deux centres d’appels à Abbeville, est détenu dans le cadre d’une affaire d’abus de biens sociaux.

L’année 2013 est décidément tumultueuse pour le patron de Call Expert, Bertrand Delamarre. Après la liquidation judiciaire, en juillet dernier, du centre d’appels d’Alès, dans le Gard (lire encadré), l’entrepreneur spécialiste de la relation client a été placé en détention provisoire jeudi, dans le cadre d’une affaire financière. Suite à des « révélations faites par le commissaire aux comptes », expliquait hier le procureur de la République d’Amiens, Bernard Farret, M. Delamarre a été entendu par un juge d’instruction sur commission rogatoire avant d’être mis en examen pour abus de biens sociaux, usage de faux et présentation de faux bilans. Trois autres personnes, qui travaillaient en relation avec l’entreprise, ont été mises en examen pour complicité et recel d’abus de biens sociaux. Des mouvements d’argent, qui atteindraient plusieurs centaines de milliers d’euros auraient été découverts lors de l’enquête. Les faits se seraient produits entre 2011 et 2013 et concerneraient « l’ensemble du groupe ». Autrement dit, la détention de M. Delamarre à Amiens doit peut-être plus à la domiciliation du groupe – son siège social est à Abbeville – qu’au fond de l’affaire.

callmairiePour rappel, Call Expert a été créée en 2001. La société emploie aujourd’hui près de 600 personnes dans ses deux sites abbevillois, ce qui en fait le premier employeur privé de la ville. En développement constant depuis dix ans, la société annonçait en 2012 un chiffre d’affaires prévisionnel de 23 millions d’euros. Elle dispose de centre d’appels à Roubaix, Paris, Saint-Paul (Ile de La Réunion) et aussi en Algérie et à l’Île Maurice. Elle gère les relations clients de grands groupes de divers domaines (télévision, alimentaire, tourisme , etc).
 

THOMAS DIÉVART

Le bras de fer des salariés languedociens
 
Racheté au voyagiste Last minute en 2003, le centre d’appels d’Alès (Gard) a été placé en liquidation judiciaire en juillet dernier. À la fin du printemps, un épisode musclé avait opposé la direction à une partie des 105 salariés du site, qui reprochaient notamment à leur hiérarchie de vouloir « concentrer l’activité à l’île Maurice, à un tarif de 7,90 €/heure, contre 22 à 26 € de l’heure en métropole », accusait alors Stéphanie Mallia, de la CGT.
callales

La suite…..

Le président de Call Expert, (opérateur français de centres d’appels) Bertrand Delamarre, présenté à un juge d’instruction pour infractions financières (exclusivité En-Contact)

Posted by Magazine En-Contact

Après avoir été entendu par la justice ces derniers jours et notamment le procureur d’Amiens, le président du groupe Call Expert, Bertrand Delamarre est présenté le 17 octobre à un juge d’instruction pour infractions financières selon les informations exclusives révélées par le magazine professionnel En-Contact dirigé par Manuel Jacquinet et confirmées par Bernard Farret, le procureur de la république d’Amiens.

Est ce lié à la récente liquidation judiciaire de sa filiale Call Expert Languedoc Roussillon ou à la suite d’enquête initiées depuis plusieurs mois ?

Des anciens cadres dirigeants de l’entreprise, partenaires commerciaux ont en effet été entendus dans le cadre de gardes à vues multiples au sujet de mouvements financiers concernant les différentes structures du groupe.

Le management de ce groupe qui possède 2 centres d’appels francophones de taille significative à Abbeville et à Roubaix et des centres à l’Ile Maurice a été parallèlement récemment remanié : François Boulard (Ex-Directeur Général de Transcom) vient d’en être nommé le Directeur Général depuis le 15 octobre tandis que Aline Soulat prend elle la fonction de Directeur des Ressources Humaines. Le groupe se situe dans le top 20 des prestataires français de centres d’appels avec un chiffre d’affaire annoncé en 2012 de 24 millions d’euros, et collabore avec des clients tel que SFR, Rue du Commerce, Canal Plus, Corsair. Il emploie plus de 800 personnes. La récente liquidation judiciaire de sa filiale à Alès avait donné lieu à des incidents nombreux avec les syndicats au niveau local.

Manuel Jacquinet le 17 Octobre 2013

Accord transatlantique : le deal du siècle pour un libre dumping , un débat des Amis du Diplo le 16 octobre

Les Amis du Monde diplomatique vous invitent :

Mercredi 16 octobre à 20h30,

à la MRES salle du rez-de-chaussée

pour une rencontre sur le thème :

« Accord de libre-échange transatlantique :

le deal du siècle pour un libre dumping« .

avec Jean Gadrey

En partenariat avec ATTAC

obama trans« Les gouvernements européens – dont le nôtre, donc, – sont en train d’élaborer un accord dit de Partenariat Transatlantique pour le Commerce et l’Investissement (PTCI), qui constituerait une étape supplémentaire dans la dérégulation des échanges entre États-Unis et l’Union Européenne.

Ceci entraînerait un déchaînement de la concurrence entre UE et Etats-Unis, mais au profit de qui ?

Il semble que le but poursuivi aille dans le sens de l’affaiblissement de toutes les normes qui, notamment en Europe, contraignent encore un peu les multinationales, sur les plans social et écologique : les normes sont, en effet, souvent nettement plus faibles aux Etats-Unis qu’en Europe (en matière de droit du travail, de qualité des produits et des services, d’autorisation des aides publiques – interdites par le traité de Lisbonne – et en matière écologique : refus du protocole de Kyoto, des conventions sur la biodiversité, autorisation des gaz de schistes aux E.-U., etc.).gue_0

Faut-il entériner ce Traité ou essayer de le contrer avec la même énergie que nous l’avons fait pour le TCE ? »

autre article sur le sujet, cliquez ici

Pour un droit de reprise des entreprises par les salariés dans la Loi sur l’Economie Sociale et Solidaire

Nous publions ci dessous une initiative diffusée par le collectif Agir Pour une Économie Équitable (AP2E), visant a réintégrer dans le Projet de Loi sur l’Économie Sociale et Solidaire, actuellement en discussion au parlement, le droit de préemption des salariés en cas de cession des entreprises.

Sur un sujet proche vous pouvez également lire (en cliquant sur ce lien) la proposition de Loi déposée par  trois députés PCF-Front de Gauche, dont Jean-Jacques Candelier, député du Nord, visant à instaurer un droit de veto pour les institutions représentatives du personnel.

Chers amis et connaissances
j’ai été salarié dans la vie associative qui est un élément de poids  dans la vie quotidienne de tous et au coté des mutuelles et des  coopératives, un élément important de l’Economie Sociale et Solidaire.
C’est donc avec conviction que je soutiens le Projet de Loi sur  l’Economie Sociale et Solidaire présenté le 24 Juillet 2013 au Conseil des Ministre par Benoit HAMON.  C’est en effet une belle avancée qui consolide notre secteur et encourage tous les acteurs de l’ESS à continuer à construire ce modèle économique où l’humain est au cœur des préoccupations.
Mais dans le tortueux chemin que parcourt un projet de loi dans les différents cabinets ministériels en particulier ceux de Sapin (travail) et Moscovici (finances) assiégés par les lobbies patronaux, le projet de Loi HAMON a été vidé du droit à la reprise pour les salariés lors de la vente d’une entreprise.
Le MEDEF, la CGPME et l’UPA trouvent insupportable la contrainte pour les entrepreneurs d’informer leurs personnels!!! Ils ont fustigé dans Le Figaro une mesure « inapplicable », « complexe », un « frein » pour la cession d’entreprise. Pire encore, ce serait « une contrainte supplémentaire sur le dos des entreprises, qui nuit à la liberté et à la motivation des  entrepreneurs et dégrade l’attractivité du terreau France », pour Pierre Gattaz, le nouveau président du Medef.

Il faut aider Benoit HAMON, les députés, et sénateurs à établir dans le texte un droit de préemption.

C’est pourquoi j’ai mis en ligne une pétition à:
https://secure.avaaz.org/fr/petition/Nous_pouvons_sauver_des_entreprises_de_la_fermeture_Nous_pouvons_sauver_des_emplois_1/sign/

Vous pouvez la signer et la faire signer si nous sommes plus de 10 000  ça aidera à améliorer le texte!

J’ai aussi participé avec une centaine de personnes de tous bords politiques et professionnels à un atelier AP2E de co-construction d’un
projet de proposition de loi pour un droit de préemption (voire ci dessous).

Bonne signature et plus,  amitiés
Gilles REMIGNARD

ESS AP2E Projet de proposition de loi pour un droit de préemption

ESS AP2E Projet de proposition de loi pour un droit de préemption2