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120 ANS APRÉS …UNE OFFENSIVE SANS PRÉCÉDENT CONTRE LES BOURSES DU TRAVAIL

120 ANS APRÉS …UNE OFFENSIVE SANS PRÉCÉDENT CONTRE LES BOURSES DU TRAVAIL

Depuis 2012, avec une accélération depuis les municipales de 2014,et plus encore ces dernières semaines,ce sont une vingtaine de Bourses du Travail, Maison du Peuples, Maisons Syndicales * en grand danger de disparition .En cause, les choix faits par des municipalités souvent d’une droite réactionnaire… pas seulement,comme à Foix préfecture de l’Ariège ou il s’agit d’un maire dit « de gauche » : Dans la plupart des cas,au-delà du « coût » invoqué par ces édiles, il s’agit de réaliser de juteuses opérations immobilières .

Bourse-du-Travail-Bien-CommunCréations originelles et originales du mouvement syndical naissant dans la dernière décennie du Dix-Neuvième Siècle, les Bourses du travail deviennent vite des lieux de rassemblement, d’organisation,de construction du rapport de forces, de résistance à l’oppression capitaliste et aussi de lieux d’éducation populaire. Elles participent à part égale avec le mouvement corporatif à la naissance de la CGT en 1895.

Le mouvement ouvrier, encore faible à l’époque, s’est souvent adossé a des équipes municipales pour obtenir à titre gracieux les locaux nécessaires. Mais,le Mouvement ouvrier est resté vigilant pour conserver une libre gestion de ces lieux. A partir de 1944, ces bourses du travail ont été généralement partagées entre les différentes organisations syndicales reconnues.

Avec leurs bibliothèques, leurs salles de spectacles, elles ont catalysé un courant éducatif qui, au cours des années 1930 sera appelé l’Education Populaire. Elles préfigurent aussi ce que nous appelons aujourd’hui l’Économie Sociale et Solidaire.

Les Bourses du Travail, sont donc non seulement un patrimoine de nos villes, mais des lieux fondateurs de la vie sociale : Regrettons, sous les coups de la crise, de la désindustrialisation et d’une professionnalisation parfois discutable de ses activités, qu’ au fil des années , un nombre trop important de Bourses du travail se soient vidées de leur sens initial, souvent devenues uniquement des lieux réservés aux activités syndicales au sens strict alors que la crise empêche beaucoup de travailleurs, de précaires et de privés d’emploi d’avoir accès aux champs culturels . La marchandisation de la culture abrasant trop souvent l’apport critique des connaissances.

Pourtant, à l’opposé,de Roubaix à Toulouse ( elle aussi menacée) ou Bordeaux (réhabilitée), une grande partie des Bourses du Travail et Maisons du Peuple accueillent régulièrement des spectacles populaires et culturels, des conférences, des Universités Populaires, des réunions de soutien aux causes sociales et humanitaires., et aussi de nombreuses sessions de Formation Économique, Sociale et Syndicale .

Elles demeurent donc un lieu irremplaçable pour la vie sociale et démocratique dans un pays qui en a grand besoin tant la démocratie sociale et culturelle est bafouée.

Face à ce danger de disparition annoncée, le Mouvement Syndical et le Mouvement Social dans leur ensemble sont dans l’obligation de se réapproprier cet héritage en ouvrant en grand portes et fenêtres, en bas comme en haut. Les Unions Départementales et Locales des Confédérations peuvent se mettre en capacité d’ inverser la spirale mortifère que connaissent certaines Bourses du Travail

A elles d’ y prendre toute leur place ! Ainsi,toutes nos bourses du Travail pourront en rayonnant construire l’avenir, retrouvant ainsi la force de leurs missions au service des familles populaires.

Le 07/04/2105

Pascal Bavencove (Syndicaliste), Pierre Outteryck (Professeur agrégé d’Histoire)

Auteurs d’ouvrages sur le mouvement social (Geai Bleu Éditions.CRIS)

*23 villes répertoriées (non- exaustif) dont 7 préfectures:– Aubagne, Blanc-Mesnil (le), Bourg-les-Valence, Cergy, Chartres, Chateauroux, Duclair, Foix, Garde (la), Guerche-sur-l’Aubois(la), Golfe de St -Tropez, Mazamet, Nice, Pithiviers, Roche-sur-Yon(la), Romans-sur-Isére, Saint-Ouen, Saint-Quentin, Toulouse,Trélazé, Vigneux, Villejuif, Viry-Châtillon

Infos mises à jour régulièrement sur la page Facebook : »Vive la Bourse du Travail »

Le groupe Rossel (Voix du Nord, Nord Eclair, Contact FM, Wéo + 67 titres de presse) va t-il croquer les salariés de Nice Matin? La Filpac-CGT de Lille réagit.

Vous lirez ci dessous le communiqué de la FILPAC-CGT de Lille en soutien aux salariés de Nice Matin.

Le groupe belge Rossel est le propriétaire de La Voix du Nord/Nord Eclair, de Direct Lille, de Contact FM,  de Wéo (entre autres) dans le Nord Pas de Calais et du journal Le Soir  en Belgique. Vous trouverez le détail de l’empire médiatique Rossel en cliquant ici.

Motion de soutien aux salariés de la SAPO/Nice-Matin

Suite à la gestion calamiteuse d’un truand tel que Philippe Hersant, la société Nice Matin a été placée en redressement judiciaire le 26 mai 2014.

Aujourd’hui, le groupe Rossel se positionne tel un sauveur mais avec à la clé une suppression de 368 emplois sur les 1106 que compte le groupe (selon les médias).

Le syndicat Métropole Nord CGT tient à apporter son soutien aux salariés de Nice Matin.

Nous considérons que la facture est bien trop lourde pour des salariés qui ne sont pas responsable de la situation.

Nous demandons donc à M Marchand de reconsidérer sa proposition, et d’écouter les propositions faites par l’intersyndicale de la SAPO/Nice Matin, comme cela avait été le cas au pole CAP.
Nous entendons prendre la place qui sera la notre dans l’ensemble des actions ou de manifestations de la FILPAC CGT dans la défense des emplois de NICE-MATIN.

Fait à Lille, le 21 septembre 2014

Clip de la Confédération Paysanne pour comprendre les enjeux du traité transatlantique (TAFTA)

Respect des libertés ouvrières et syndicales chez Toyota, un combat qui nous concerne tous!

Appel de la CGT :

Pour le respect des libertés ouvrières et syndicales chez Toyota-France

Blog de protestation contre la répression à Toyota :

http://stoprepressiontoyota.blogspot.fr/

vous y trouverez toutes les pièces du dossier

La CGT, avec ses organisations professionnelles et interprofessionnelles, lance un appel à toutes le forces syndicales, à toutes les organisations et personnalités attachées aux libertés ouvrières, syndicales et démocratiques, afin de se mobiliser pour exiger la fin des agressions contre les droits, commises par les dirigeants de Toyota-France dans leur usine d’Onnaing-Nord.

Dans un véritable délire antisyndical, les dirigeants de Toyota-France ont entrepris des procédures, plus folles les unes que les autres, en vue de décapiter le syndicat CGT de Toyota France.

Après avoir instauré un climat répressif généralisé dans son usine Toyota d’Onnaing, qui regroupe plus de 3 000 salariés et qui fabrique les

Toyota–Yaris pour toute l’Europe et au-delà, la direction de cette multinationale a décidé de s’en prendre à l’existence même de syndicats en entreprenant le licenciement, en violation de tous les droits existants, des responsables du syndicat CGT.

Fabien Thiémé (Maire PCF de Marly), Edith Weisshaupt (CGT Toyota), Eric Pecqueur (CGT Toyota)

Fabien Thiémé (Maire PCF de Marly), Edith Weisshaupt (CGT Toyota), Eric Pecqueur (CGT Toyota)

Edith Weisshaupt, une des responsables du syndicat CGT se trouve ainsi sous le coup d’une deuxième procédure de licenciement à venir alors que la première tentative de la licencier a lamentablement échoué et n’est même pas terminée. La direction Toyota avait monté une provocation, en tentant de réunir de faux témoignages sous la pression, pour accuser cette militante intègre, appréciée de ses camarades de travail, de faits fantaisistes, vieux de plusieurs mois. Il a été tellement aisé de démonter cette machination, qui est apparue comme telle y compris au sein de l’entreprise, malgré la mobilisation forcenée de la direction, que celle-ci s’est sentie obligée de renoncer à sa demande de licenciement pour faute. Mais elle a infligé, par dépit, une mise à pied de cinq jours à cette militante. Quelques jours plus tard, la direction Toyota prenait une deuxième sanction à l’égard de cette militante, pour le même motif : une mutation disciplinaire. La direction Toyota voudrait maintenant entreprendre une nouvelle procédure de licenciement, cette fois pour refus de mutation, même si elle sait que cette procédure est totalement illégale.

Et en même temps, la direction Toyota entreprend une procédure de licenciement contre le secrétaire de la CGT en lui reprochant le libre exercice du droit syndical, distribution de tract et exercice de son mandat dans les ateliers. Ces droits sont garantis par la constitution mais Toyota n’en a cure.

Tout cela se déroule et a été préparé par un climat de répression généralisé contre les salariés et leurs représentants. Sanctions à répétition contre des militants CGT, certes, mais aussi contre des militants d’autres syndicats. Climat de crainte et d’humiliation que la direction de Toyota tente de généraliser dans les ateliers et auprès des ouvriers et de la maitrise (voir les tracts CFE-CGC et CFDT SAGAA qui protestent contre ces atteintes à la dignité des salariés).

Cela n’est pas acceptable et il faut que cela cesse. Cette atteinte aux droits fondamentaux menace certes tous les salariés de Toyota mais au-delà tous les autres salariés. Si nous laissions faire les responsables d’une aussi grande entreprise que Toyota dans son travail d’annihilation du fait syndical, si nous la laissons instaurer un tel climat de répression envers les salariés, ce serait la porte ouverte à bien d’autres employeurs qui ne tarderaient pas à s’engouffrer dans la brèche. C’est bien pourquoi ce qui se passe chez Toyota intéresse tous les travailleurs, tous les syndicats et tous ceux qui sont attachés au respect des droits des travailleurs et aux libertés fondamentales.

C’est pourquoi la CGT exige sans délais que la direction de Toyota arrête ses agressions en cours contre Edith Weisshaupt et Eric Pecqueur, qu’elle prenne l’engagement formel de respecter les droits syndicaux et les libertés ouvrières. Mais, quoiqu’il en soit, la CGT exige des pouvoirs publics, du ministre du Travail, de la ministre de la Justice, qu’ils interviennent et entament les poursuites nécessaires afin de faire cesser ces atteintes intolérables aux droits fondamentaux des salariés, qui, faut-il le rappeler, sont des délits caractérisés, théoriquement punis de prison.

Par ailleurs la CGT en appelle à la mobilisation la plus large de toutes ses organisations, de tous ses militants, dans la région, dans l’automobile et au-delà, mais en appelle aussi à tous ceux, syndicats, organisations, salariés, à tous ceux que ces faits indignent, pour imposer à Toyota et au patronat et aux pouvoirs publics le respect des libertés syndicales et ouvrières.

La CGT vous appelle à signer l’appel suivant :

Nous sous-soussigné, organisation, personnalité ou simple salarié ou citoyen :

Exigeons la fin des agressions antisyndicales chez Toyota, l’arrêt immédiat des procédures visant les deux responsables CGT de Toyota : Edith Weisshaupt et Eric Pecqueur ; le respect des libertés ouvrières et syndicales par Toyota ; l’intervention immédiate des pouvoirs publics et la mise en route des poursuites appropriées pour faire mettre fin à cette situation inacceptable.

Nom

Qualité

Signature

Envoyer cet appel rempli par mail à cgt.toyotaonnaing@gmail.com

ou/et

Envoyer cet appel signé à UD CGT Boulevard de l’usine 59 000 Lille

ou à Région CGT Métallurgie 1 rue Mirland 59300 Valenciennes

ou à FTM CGT case 433, 263 rue de Paris 93154 Montreuil Cedex

Ces appels seront rendus publics et transmis par nos soins à la direction générale de Toyota France, au ministre du Travail, au ministère de la Justice, au directeur départemental du travail du nord.

Blog de protestation contre la répression à Toyota :

http://stoprepressiontoyota.blogspot.fr/

vous y trouverez toutes les pièces du dossier

Une vidéo pour comprendre les raisons du conflit à la SNCF