Archives mensuelles : janvier 2014

Pete Seeger nous a quitté, au revoir camarade.

Pete Seeger est né en 1919, chanteur folk contestataire il fut un compagnon de route de  Woody Guthrie  avec qui il fonde les Almanac Singers, groupe de chansons militantes pour les syndicats du CIO.

En 1950, il fonde le groupe The Weavers, qui jouera un rôle déterminant dans l’éclosion du courant du folksong protestataire.

Pete Seeger quitte ensuite le groupe et effectue de nombreuses tournées dans tout le pays, seul avec son banjo, et enregistre des centaines de titres.

Lors de l’éclosion de la génération folk dans les années soixante, il fait figure de grand frère pour tous les jeunes artistes qui émergent à cette époque, comme Joan Baez ou Bob Dylan et plus récemment pour Bruce Springsteen.

Interrogé lors de la chasse aux sorcières maccarthyste pour son engagement dans le Parti communiste américain, dont il est membre depuis 1940, il refuse de témoigner, déclarant que sa liberté d’expression et d’opinion est garantie par le premier amendement de la constitution américaine. Cette défense lui vaut dix condamnations cumulatives à un an de prison chacune pour outrage au Congrès. Mais la peine est annulée en appel, et ne sera jamais exécutée.

Ce militant des droits civiques, ami de Martin Luther King Jr  s’est également engagé dans le combat pour la défense de l’environnement.

Il est coauteur avec Lee Hays de If I Had A Hammer :

Eh bien, je suis un marteau,Et j’ai eu une cloche, Et j’ai eu une chanson à chanter, Tout autour de cette terre.  C’est le marteau de la justice,  C’est la cloche de la liberté,  C’est la chanson sur l’amour entre mes frères et mes sœurs, Tout sur cette terre.

 Chanson stérilisée par Claude François sous le titre Si j’avais un marteau.

Il est le coauteur, avec Joe Hickerson de Where Have All the Flowers Gone?  popularisée par Peter, Paul and Mary en 1962 ou Joan Baez.

 

Il chante aussi des textes contestataires, comme Little Boxes (Petites boîtes), de Malvina Reynolds, interprétée en français par Graeme Allwright et en espagnol par Víctor Jara sous le titre Las Casitas Del Barrio Alto, générique de la série tv Weeds, chanson qui se moque de la petite bourgeoisie américaine, applicable à la France d’aujourd’hui :

…Et les gens dans les maisons, Tous sont allés à l’université , où ils ont été mis dans des boîtes , et ils sont sortis tous les mêmes. Et il y a des médecins et des avocats et dirigeants d’entreprises , et ils sont tous fabriqués à partir de pacotille Et ils ont tous l’air identiques…

Il questionne aussi le rôle de l’enseignement dans la société dans What did you learn in school ?, écrite par Tom Paxton, et également chantée en français par Graeme Allwright :

«J’ai appris que notre gouvernement doit être fort. Il a toujours raison et jamais tort. Nos dirigeants sont les plus forts. Et on élit toujours les mêmes. »

Au cours des combats pour les droits civiques des Noirs, il donne une version politique d’un vieil hymne religieux, We Shall Overcome, qui sera en particulier reprise par Joan Baez.

Intellectuelle et artiste don l’influence est encore vivace : album hommage Where are the flowers gone en 1998 et en 2006 l’album de Bruce Springsteen We Shall Overcome : The Seeger Sessions.

Pete Seeger nous a quitté le 27 janvier 2014 à New York à l’âge de 94 ans , dans un quasi silence médiatique!

 

Tous ensemble avec les salariés de La Redoute le 28/01 à Lille : appel des syndicats

Les syndicats CFDT, CFE-CGC, CGT et SUD de la Redoute

Jeudi 23 janvier 2014

Les syndicats de la Redoute appellent l’ensemble de la population et les salariés des autres entreprises de la métropole Lilloise à participer à la manifestation qui aura lieu

le mardi 28 janvier 2014.

Le départ de la manifestation est fixé à 11h de la gare Lille Flandre.

Les salariés de la Redoute dénoncent le plan qui prévoit la suppression de 1178 emploi, soit un emploi sur deux.

Pour les salariés qui devrait quitter l’entreprise, ce sera l’incertitude complète quant à leur avenir car la situation de l’emploi dans la région est des plus que catastrophique. Pour beaucoup, il sera très difficile, voire impossible de retrouver un travail.

Pour ceux qui restent, c’est la même incertitude car tout laisse à penser que le projet de reprise est difficilement viable dans la durée. Que se passera-t-il alors pour eux ?

C’est le milliardaire François-Henri PINAULT qui est responsable de la situation actuelle de la Redoute. Il a vidé les caisses pendant 20 ans, il veut maintenant s’en débarrasser et sous-traiter la casse sociale.

Les salariés de la Redoute sont en lutte depuis maintenant plusieurs mois. Ils réclament que Pinault garantisse leur avenir pour le plus d’années possible, qu’ils restent dans l’entreprise ou qu’ils soient amenés à la quitter.

Cette manifestation doit être l’occasion de dénoncer les licenciements qui se multiplient alors même que les actionnaires des grands groupes n’ont jamais été aussi riches.

Tous ensemble contre les licenciements et pour l’emploi.

Grand Corps Malade et Boringer « Course contre la honte » , ensemble on le changera ce monde !

Course contre la honte Grand Corps Malade et Richard Boringer s’associent pour un texte magnifique.

De la poésie et du combat, l’Association Paul Eluard Roubaix vous présente ses meilleurs voeux :

Gattaz, le premier ministre de Hollande ? Communiqué de presse de la CGT 59/62

hollande couche

L’inflexion donnée par le chef de l’Etat lors de sa conférence de presse du 14 janvier est lourde de conséquences.

Faisant écho au MEDEF qui réclame 100 milliards pour l’hypothétique création d’un million d’emplois – excusez du peu, cela ferait un jackpot de 100.000 euros par emploi ! – François HOLLANDE décrète que pour plus d’embauches, il faut à la fois réduire les contributions des entreprises et les normes qui fixent les exigences de la société vis-à-vis des entreprises.

Le président de la République installe un « observatoire des contreparties », sans en préciser le périmètre, la composition et les critères. Et il confie la conduite d’un « conseil de simplification » à un parlementaire et un patron. Il distribue d’abord l’argent au patronat, et renvoie à un horizon incertain la fixation de la conditionnalité. C’est ce qu’il appelle un « pacte de responsabilité » !

Serions-nous entrés dans une nouvelle République, la « République du MEDEF » ? La présence du préfet de région lors du lancement de la campagne nationale du MEDEF le 13 janvier dernier à Marcq-en-Baroeul le laisserait à croire…

Certes l’Entreprise est d’une grande importance, et fait partie du cœur de nos préoccupations. Mais encore faudrait-il s’accorder sur ce que recouvre la notion d’Entreprise. Elle ne peut se résumer à l’employeur, à ses propriétaires et uniquement, ou prioritairement, à leurs intérêts. L’entreprise c’est aussi une communauté de femmes et d’hommes qui travaillent, des salariés, avec leurs besoins, leurs attentes. L’Entreprise bénéficie également de services publics et d’infrastructures publiques sans lesquels elle ne pourrait pas être créée, vivre et se développer. Il est donc normal qu’elle participe financièrement à l’entretien de la Puissance publique. Par ailleurs, les commandes publiques concourent pour une part très importante à l’activité de l’Entreprise privée…

La CGT met en garde devant la tentation du discours ambiant consistant à tout céder aux employeurs, de tout axer sur l’Entreprise. Dans le contexte où le Président de la République assume le choix d’une politique libérale tournant le dos aux salariés, il nous semble opportun de rappeler que les politiques publiques doivent être définies et menées à partir de l’ensemble des besoins de la population régionale. Ainsi la culture, la santé, l’éducation, les transports, l’aménagement du territoire régional, doivent être tout autant au cœur des préoccupations des pouvoirs publics nationaux et régionaux, et sans pour autant passer par le prisme unique de l’Entreprise.

« Salariés sans frontières », le documentaire de Gilles Balbastre censuré par France 5

Nous savons choisis de diffuser le documentaire de Gilles Balbastre censuré par France 5. Son documentaire « Les Nouveaux chiens de gardes » récompensé par un César, est certainement à l’origine de ce « traitement de faveur ».