Archives de Catégorie: Handicap

Pour une Maison des luttes contre les discriminations.

Roubaix, ville de tous les possibles, Roubaix et ses populations sont en souffrance et déshérence, victimes des accusations les plus graves, formulées par les plus hautes personnalités de l’Etat, le ministre de l’Education nationale et le Président de la République : notre ville serait frappée par des sectes séparatistes, liées à un islamisme violent, politique, prêchant la charia.

Réduire ainsi le séparatisme à une seule cause et à une seule catégorie de la population, c’est oublier volontairement le dossier récent, documenté par des hauts fonctionnaires issus de plusieurs ministères, dossier largement connu, grâce à la Voix du Nord entre autres. Ce rapport souligne le poids des discriminations et la faiblesse des mesures mises en place par les équipes municipales et l’Etat, depuis plusieurs décennies. Un exemple parmi d’autres : dans la nuit du 14 février, une de nos concitoyennes a été violemment agressée. Aucune structure appropriée n’est prévue dans notre ville de 100 000 habitants pour accueillir les femmes en détresse 24 h sur 24; la Maison des Femmes ferme à 19 h, et se dit incapable, faute de moyens, de reloger ces victimes.

Les discriminations sont le terreau du mal vivre, de conduites déviantes, de séparatismes, religieux ou non religieux, qui mettent en péril la laïcité, fondement de notre société.

L’association Les Amis de Paul Eluard a fait plusieurs propositions afin que tout soit mis en œuvre pour lutter contre les discriminations :

  • discriminations sociales liées à la misère aggravée par des logements, véritables passoires thermiques ;

  • discriminations liées au genre, violences faites aux femmes et aux jeunes filles ;

  • discriminations liées au faciès et aux origines ethniques comme le confirment de récentes enquêtes ;

  • discriminations liées au handicap.

Souvent, plusieurs discriminations touchent la même personne ou la même famille. L’association Les Amis de Paul Eluard propose que soit ouvert au centre de notre ville, facile d’accès, avec des permanences 24h sur 24, une Maison des luttes contre les discriminations. La municipalité prendra appui, pour construire un tel service, sur les exemples déjà existants dans notre région. Mise en place par l’équipe municipale, cette maison accueillerait des associations se préoccupant de lutter contre les discriminations.

Qu’en est-il de l’accès aux droits pour tous ? De l’accessibilité ? Retards, dérogations…

Nous relayons ci dessous un communiqué de l’Indecosa CGT :

Qu’en est-il de l’accès aux droits pour tous ? Et notamment de l’accessibilité ? Retards, dérogations…acceess 1

L’Agenda d’Accessibilité Programmée : « L’ad’AP »

La loi du 11 février 2005 dite « Loi Handicap » a fixé la mise en accessibilité des établissements recevant du public au 1er janvier 2015 ; elle est désormais derrière nous mais l’échéance de mise en accessibilité des ERP, IOP et transports publics demeure. Pour répondre aux retards pris par les maîtres d’ouvrages et les exploitants, l’ordonnance du 26 septembre 2014 a mis en place les Agendas d’Accessibilité Programmée (Ad’AP).

Ces dispositifs permettent d’obtenir un délai supplémentaire de 3 à 9 ans pour la mise en œuvre des travaux d’accessibilité tels que définis par l’article L.lll-7-3 du Code de la Construction.

La seule élaboration d’un Agenda d’Accessibilité Programmée permet de se mettre en conformité après la date du 1er janvier 2015.

Le dossier d’Ad’AP doit obligatoirement être déposé avant le 27 septembre 2015.

L’ad’AP est un outil permettant aux établissements recevant du public (ERP), aux installations ouvertes au public (IOP), aux professions libérales, aux commerces non accessibles au 31 décembre 2014 de planifier la réalisation des travaux au-delà de 2015, sur 3 ans voire 9 ans… !

De nombreuses journées programmées dans toute la France tout au long du mois de mars visent à donner les outils nécessaires à la réussite d’un Ad’AP par le biais d’analyses de cas concrets, d’un décryptage des évolutions normatives pour les ERP existants, de témoignages de collectivités dont la démarche a déjà abouti ainsi que d’aide au choix de solutions techniques.

Le mode de conception et de construction à l’usage de l’homme bien proportionné et en pleine possession de ses capacités est révolu. Les attentes et les besoins ont évolué, la nouvelle démographie bouleverse les habitudes et les technologies, sans cesse en progrès, contribuent à accélérer ce processus.

Il revient à la société de s’adapter pour répondre aux besoins de chacun sans exclusivité ni discrimination. Cette approche qui prend en compte toutes les composantes du cadre de vie, des biens et des services, est celle de la conception universelle. Concept qui apporte des solutions concrètes pour certains et de la qualité de vie pour tous.

L’accessibilité universelle (bâtiments, numérique…) se mettre aux normes pour accueillir les personnes handicapées physiques, auditives, visuelles, mentales, cognitives ou psychiques mais aussi pour toute personne quels que soient sa situation ou son âge … c’est permettre à chacun de participer à la vie de la collectivité et exercer les actes de la vie quotidienne.

Si nous prenions l’option de rester positif, nous apprécierions la volonté affichée par le gouvernement via la délégation ministérielle à l’accessibilité qui a enfin engagé un processus auprès de tous les départements. Il s’agit de desserrer le frein après 10 ans d’inertie sur la mise en oeuvre des mesures d’accessibilité.

Pourtant depuis 2005, ce ne sont pas les moyens qui ont manqué mais bien la volonté de faire. Pour exemple, le programme d’accessibilité du FIPHFP dédié aux établissements publics dès 2008, avec un budget de plusieurs dizaines de millions d’euros ; 3 ans plus tard, 10% du budget n’avait pas été dépensé … I

La France a été de nombreuses fois et est encore sanctionnée par l’Europe pour discrimination envers les personnes malades ou handicapées et non-respect des directives européennes en la matière.

Cependant notre appréciation sur la mise en accessibilité universelle en France nous porte à dénoncer le laxisme, le non-respect de ses engagements de la part de l’état à tous les niveaux institutionnels puisque la période de 10 ans qu’il s’était accordé pour les remplir est portée depuis septembre 2014 à presque 20 ans.

Pour la société tout entière c’est proprement scandaleux.

Invitons nous, agissons, participons à ces informations de l’accessibilité dans toutes nos régions pour peser sur les réalisations, les mises en conformité, les travaux afin que dans la ville, dans les entreprises, les loisirs, le sport, la culture nul ne soit empêché ou restreint dans son égalité et son accès aux droits.

Montreuil, le 2 avril 2015

Défendons nos associations!! (communiqué du Collectif des Associations Citoyennes)

Conférence du CAC à Roubaix en présence des candidats aux municipales 2014

Conférence du CAC à Roubaix en présence des candidats aux municipales 2014

Vous trouverez ci dessous le communiqué du Collectif des Associations Citoyennes qui alerte sur la suppression massive d’emplois associatifs, présents et à venir, directement liés aux choix politiques du gouvernement. Les Maires de l’agglomération roubaisienne, ou l’emploi associatif est déjà durement touché, soutiendront-il les revendication vitales du CAC?

Le 3 septembre 2014cac logo

Défendons nos associations !!

 

Le plan de rigueur annoncé en avril 2014 par le Premier ministre est d’une ampleur inédite.

L’Association des maires de France(AMF) alerte solennellement le gouvernement sur les graves conséquences d’une baisse cumulée de 28 milliards d’euros des concours financiers de l’Etat aux collectivités locales sur la période 2014-2017. Elle réclame avec le Comité des finances locales (CFL)le réexamen du dispositif envisagé.  
Le Collectif des associations citoyennes (CAC) partage l’analyse de l’AMF sur le caractère dramatique et irréalisable de l’annonce gouvernementale.

Si celle-ci n’est pas modifiée, de nombreuses associations citoyennes disparaîtront dans les 4 ans qui viennent et, avec elles, des centaines de milliers d’emplois associatifs.graphiques-estimation-plan-de-rigueur 2

 Source : voir estimation réalisée par le CAC ICI.

A cela s’ajoute le « projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République » qui, en supprimant la clause de compétence générale* des conseils régionaux et généraux, risque d’asphyxier plus encore les associations locales et de fragiliser la démocratie de proximité.
Ni le financement privé (crowdfunding, augmentation des cotisations, recours aux fondations), ni le développement d’emplois précaires et sous qualifiés dans les associations ne sauraient compenser le désengagement de l’Etat.                                                                      

Le Collectif des associations citoyennes :

– soutient les communes qui ont délibéré pour dénoncer le caractère inacceptable et irréalisable des économies envisagées et réclame l’ouverture d’une négociation avec le gouvernement sur la baisse de la dotation aux collectivités, en y incluant ses conséquences sur l’action associative ;

– demande la création d’un fonds de soutien à l’action associative. Cette mesure est nécessaire pour éviter un effondrement de l’action associative et de l’engagement bénévole, maintenir et développer la diversité associative et répondre à des besoins qui s’accroissent ;

– demande que les compétences en matière de jeunesse, d’éducation populaire, d’environnement et de défense des droits et des causes soient partagées entre les communes et leurs groupements, les départements et les régions, au même titre que ce que prévoit le projet de loi sur l’Organisation Territoriale en matière de culture, de sports et de tourisme ;

– réaffirme le rôle irremplaçable des associations sur nos territoires et leur indispensable prise en compte dans la co-construction des politiques publiques.

 

Nous, associations et citoyens, ne laisserons pas détruire sans réagir le tissu associatif de nos territoires et de nos villes.

Pour suivre l’actualité du CAC, consultez : www.associations-citoyennes.net

*Disposition qui permet à une collectivité de dépasser les compétences qui lui sont attribuées par la loi et d’intervenir sur tout domaine d’intérêt public local (ou départemental ou régional), dont elle estime nécessaire de se saisir au nom de l’intérêt local ; elle rend possible la  création d’un service public local, la réalisation de travaux, l’attribution de subventions, etc.

Voir ICI la version PDF de ce communiqué  

 

 

 

Traité transatlantique: PS contre Front de Gauche et écologistes

22 mai 2014 sur Médiapart |  Par Lénaïg Bredoux

À l’occasion d’un débat à l’Assemblée nationale, les socialistes ont détricoté une résolution du Front de gauche, soutenue par les écologistes, demandant la suspension des négociations sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis.

Le débat en est devenu surréaliste. Jeudi, les députés ont examiné une résolution du groupe Front de gauche à l’Assemblée nationale demandant la suspension des négociations sur le projet de traité de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis. Sauf que le PS a complètement dénaturé le texte, plutôt que de s’y opposer à trois jours des élections européennes.

« Le groupe Front de gauche s’est vu contraint de voter contre son propre texte. »La première phrase du chassaignecommuniqué des députés communistes et apparentés résume l’absurdité de ce qui s’est joué dans l’hémicycle jeudi après-midi. En résumé : le Front de gauche dispose chaque année d’une niche parlementaire au cours de laquelle il peut soumettre des textes au vote. Cette fois, il a choisi une résolution demandant la suspension des négociations sur l’accord de libre-échange avec les États-Unis (appelé TTIP ou TAFTA). Une position partagée par les écologistes, par une poignée d’élus de droite et par la députée FN Marion Maréchal-Le Pen.

Mais à trois jours des européennes, le PS n’a pas voulu s’opposer frontalement au texte. Il a donc choisi de multiplier les amendements pour le détricoter : exit la demande de suspension des négociations, pourtant au cœur de la résolution, ou l’exigence de retirer le mécanisme de règlement des différends, vivement contesté par les opposants au Traité (lire notre article sur le piège caché).

En commission la semaine dernière, les échanges avaient été surréalistes : la députée PS Estelle Grelier, tout sourire, avait ainsi fait adopter un « amendement dur », selon son expression, pour remplacer la suspension des négociations par « l’exercice d’une grande vigilance ». Commentaire impuissant d’André Chassaigne, député PCF en charge du texte : « Notre proposition de résolution sera un couteau sans lame qui aura perdu son manche. »

Jeudi, rebelote, dans l’hémicycle, où le PS dispose de la majorité, même si bien peu de députés ont assisté aux débats. Le Front de gauche et Europe Écologie-Les Verts (ici ou par exemple) ont bien déposé des amendements pour revenir au texte initial. En vain. La résolution se contente pour l’essentiel d’en appeler à davantage de transparence dans les négociations.

Finalement, le Front de gauche a voté contre : « Les députés socialistes ont préféré dénaturer notre texte, car ils n’assumaient pas de voter une dénonciation de la dérive libérale et atlantiste du gouvernement. » Et les écologistes ont refusé de prendre part au vote, dénonçant une « mascarade » (voir l’intervention du député EELV Jean-Louis Roumegas).

Depuis plusieurs mois, les socialistes font assaut d’ambiguïtés et multiplient les déclarations contradictoires sur le traité de libre-échange en cours de négociations. L’an dernier, les militants du PS avaient majoritairement voté pour la suspension des discussions – c’était dans le cadre de la convention Europe, sous forme d’un amendement (le n° 10), déposé par l’aile gauche du parti. Mais ces votes avaient fait l’objet d’un psychodrame incompréhensible, comme le PS en a le secret.

À l’inverse, en mai 2013, au diapason du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, les eurodéputés socialistes français avaient soutenu le mandat donné à la Commission européenne pour mener les négociations. À l’exception de trois élus de l’aile gauche Liêm Hoang-Ngoc, Françoise Castex et Isabelle Thomas qui avaient voté contre. Sauf que jeudi, à l’Assemblée, l’aile gauche du PS a fait profil bas : hormis une intervention à la tribune de la députée Nathalie Chabanne, qui s’est dite favorable à un référendum, aucun député de son courant n’a voté les amendements du Front de gauche.

image_draculaGlobalement, le PS s’est convaincu qu’un tel traité pourrait avoir des avantages pour la France, en relançant la croissance européenne, et qu’il valait mieux négocier que de s’opposer par principe.

Mais à l’approche du vote des européennes, les socialistes ont pris peur, inquiets de voir se reproduire le « syndrome du plombier polonais de 2005 », selon l’expression d’une ministre du gouvernement. En meeting, ils multiplient les critiques, jurent qu’ils seront très vigilants et soulignent que de telles négociations pourraient durer bien longtemps. Il faut « dédramatiser », insiste la secrétaire d’État au commerce extérieur Fleur Pellerin.

Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture et porte-parole du gouvernement, le dit au détour d’une conversation en listant toutes les raisons pour lesquelles un tel traité est encore bien incertain : « Aux États-Unis, Barack Obama n’a pas de majorité. D’autant moins qu’il risque de perdre les mid-terms. Par ailleurs, l’accès aux marchés publics américains est une contrepartie indispensable. Or l’État fédéral américain renvoie vers les États. Tout cela peut durer des années. »

Les chefs de file PS aux européennes se sont même fendus d’une tribune dans Le Monde pour prendre leurs distances avec les négociations en rappelant leur attachement au « juste échange ». Ils promettent également qu’ils refuseront le fameux mécanisme de règlement des différends, qui doit permettre à une entreprise privée de faire condamner un État par un tribunal de droit privé. Mais sans rappeler que la France n’a pas exigé qu’il soit exclu du mandat de négociations !

Sur le plateau de Mediapart, face à Jean-Luc Mélenchon (PG) et Emmanuelle Cosse (EELV), tous deux opposés au TTIP, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis avait aussi lâché : « Pour l’instant, c’est non. Parce qu’on ne dit pas “oui” à quelque chose qu’on ne connaît pas. » Puis : « Ce qui nous revient (des négociations tenues secrètes, ndlr), ce n’est pas acceptable. »

Sauf qu’en février, lors d’une visite aux États-Unis, François Hollande avait dit tout le contraire : « Aller vite n’est pas un problème, c’est une solution. Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu’il y aura une accumulation de peurs, de menaces, de crispations. »

Grand Corps Malade et Boringer « Course contre la honte » , ensemble on le changera ce monde !

Course contre la honte Grand Corps Malade et Richard Boringer s’associent pour un texte magnifique.

De la poésie et du combat, l’Association Paul Eluard Roubaix vous présente ses meilleurs voeux :