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Crise du COVID19, pétition pour l’annulation des loyers de mai 2020

Monsieur Max-André PICK – Président de Partenord Habitat, élu roubaisien.

Monsieur Didier MANIER, Président de Lille Métropole Habitat (LMH),

Monsieur Philippe REMIGNON, Président du directoire de Villogia

Monsieur Pierre Cornuau, Président de 3F Nord Artois

Monsieur Guillaume Delbar, Maire de Roubaix,

Messieurs,

Vous assumez la responsabilité d’administration des principaux bailleurs sociaux roubaisiens.

Comme vous le savez, la crise sanitaire du COVID-19 a des conséquences économiques dramatiques pour les locataires des logements sociaux roubaisiens. Ils sont confrontés à la fois à la baisse, voire la perte, de leurs revenus et à l’augmentation de leurs charges courantes, en raison du confinement.

Les bailleurs sociaux confrontés à cette même crise ont dû suspendre une grande part de leur activité pour protéger leurs salarié.e.s et les usagers. Ce faisant ils ont généré, bien malgré eux, des économies de gestion liées à la prise en charge par l’État d’une part significative de la masse salariale à travers le chômage partiel.

Nous sollicitons votre sens de la solidarité envers vos locataires et clients en affectant une part des économies réalisées à l’annulation des loyers de mai 2020, comme cela se pratique ailleurs en France. Nous savons que les familles, les personnes locataires et les Roubaisiens apprécieront à sa juste valeur ce geste d’humanité.

Vous remerciant, nous vous prions d’agréer nos cordiales salutations.

Premiers signataires:

Eric Mouveaux, locataire Partenord Habitat, Amicale des Locataires Motivés de l’Alma

Sylvane Verdonck, élue roubaisienne, administratrice L.M.H,

Jean-Pierre Van Glabeke, Confédération Nationale du Logement Roubaix,

Sylviane Pied, directrice de laboratoire

Laurent Six locataire Lmh , membre AFOC LGL Grand Lille, Président du comité de quartier Hauts Champs Petites Haies à Roubaix.

Christelle Vanderplancke, formatrice, éducatrice spécialisée

Tariq Rabet, professeur Lycée Lavoisier, Roubaix

Camille Baert-Duthoit, retraitée

Hassan Zarrou, artiste plasticien

Edith Marchal, retraitée

Pierre Outteryck, professeur agrégé d’histoire, retraité

Hadjam Fatnah, locataire Partenord Habitat

Oumar Kamara, locataire 3F Nord Artois, secrétaire Amicale des Locataires Motivés de l’Alma

Association des amis de Paul Eluard

 

A lire : La ville vue d’en bas. Travail et production de l’espace populaire

Le collectif de chercheuses et de chercheurs  qui a prit le nom de l’artiste féministe du XIXème siècle  « Rosa Bonheur » a mené une recherche ethnographique et sociologique de 2011 à 2015 dans les quartiers populaires de Roubaix. Ce travail est présenté dans le  livre « La ville vue d’en bas. Travail et production de l’espace populaire », paru en juillet 2019 aux éditions Amsterdam.Amsterdam-couv-la-ville-vue-den-bas-394x569

La médiathèque de Roubaix a prévue une présentation de cet ouvrage, disponible à son catalogue de prêt, qui sera reportée en raison de la crise sanitaire.

Nous avons décidé de vous présenter deux extraits de cet ouvrage, en espérant qu’ils vous donnent l’envie de le lire et de le partager.

Introduction page 23 :

« La construction médiatique et politique, y compris à l’échelle nationale, d’un espace relégué installe Roubaix comme une ville sous « assistance ».

Ce discours qui fait souvent référence à l’importance de la population immigrée, l’envisage sous l’angle de la délinquance, du communautarisme, voire de l’islamisation, selon un procédé de racialisation de la question sociale qui détourne l’attention de ce que vivent au quotidien les classes populaires.

Contre les représentations caricaturales que véhiculent les analyses de ce type, il nous a paru essentiel de repartir de l’expérience propre de ces classes populaires. »

Dernier paragraphe de la conclusion, pages 2014 et 2015 :

«  Cette hétérogénéité se retourne d’ailleurs parfois explicitement contre les classes populaires, en particulier quand elle est utilisée par les pouvoirs publics comme un argument pour décrédibiliser et disqualifier leurs mobilisations, au motif de leur supposé manque de représentativité.

C’est au nom de l’égalité des sexes, de la mixité sociale, de la laïcité et de la citoyenneté que sont portées des politiques sociales et urbaines qui vont, de fait, à l’encontre des intérêts matériels des classes populaires et mettent en jeu leurs conditions d’existence.

C’est au nom de ces mêmes arguments que sont disqualifiés les mobilisations populaires contre ces projets : le reproche adressé aux classes populaires concerne bien leur supposée incapacité à vivre ensemble dans la cité. Le spectre du communautarisme menace toujours d’être agité, en particulier dans les territoires ou vit, histoire coloniale et post-coloniale oblige, une forte proportion d’immigrés ou de descendants d’immigrés maghrébins.

Les classes populaires, et en particulier leurs fractions racisées, se trouvent finalement soumises à une grille de lecture culturaliste, nourrie de fantasmes sur leur supposé séparatisme, aveugle à la réalité et à la banalité des attaches communautaires et de l’homogamie comme vecteur de lien social.

Regarder la ville et le quotidien populaire d’en bas, sans jamais perdre de vue l’ensemble des rapports sociaux qui maintiennent les classes populaires dans une position matérielle et symbolique subalterne, et sans occulter les tensions et les lignes de fractures internes qui les traversent, c’est voire que celles et ceux dont on dit qu’ils ne font rien ne sont, en fait, ni plus ni moins que des travailleuses et des travailleurs. »

Pour une Maison des luttes contre les discriminations.

Roubaix, ville de tous les possibles, Roubaix et ses populations sont en souffrance et déshérence, victimes des accusations les plus graves, formulées par les plus hautes personnalités de l’Etat, le ministre de l’Education nationale et le Président de la République : notre ville serait frappée par des sectes séparatistes, liées à un islamisme violent, politique, prêchant la charia.

Réduire ainsi le séparatisme à une seule cause et à une seule catégorie de la population, c’est oublier volontairement le dossier récent, documenté par des hauts fonctionnaires issus de plusieurs ministères, dossier largement connu, grâce à la Voix du Nord entre autres. Ce rapport souligne le poids des discriminations et la faiblesse des mesures mises en place par les équipes municipales et l’Etat, depuis plusieurs décennies. Un exemple parmi d’autres : dans la nuit du 14 février, une de nos concitoyennes a été violemment agressée. Aucune structure appropriée n’est prévue dans notre ville de 100 000 habitants pour accueillir les femmes en détresse 24 h sur 24; la Maison des Femmes ferme à 19 h, et se dit incapable, faute de moyens, de reloger ces victimes.

Les discriminations sont le terreau du mal vivre, de conduites déviantes, de séparatismes, religieux ou non religieux, qui mettent en péril la laïcité, fondement de notre société.

L’association Les Amis de Paul Eluard a fait plusieurs propositions afin que tout soit mis en œuvre pour lutter contre les discriminations :

  • discriminations sociales liées à la misère aggravée par des logements, véritables passoires thermiques ;

  • discriminations liées au genre, violences faites aux femmes et aux jeunes filles ;

  • discriminations liées au faciès et aux origines ethniques comme le confirment de récentes enquêtes ;

  • discriminations liées au handicap.

Souvent, plusieurs discriminations touchent la même personne ou la même famille. L’association Les Amis de Paul Eluard propose que soit ouvert au centre de notre ville, facile d’accès, avec des permanences 24h sur 24, une Maison des luttes contre les discriminations. La municipalité prendra appui, pour construire un tel service, sur les exemples déjà existants dans notre région. Mise en place par l’équipe municipale, cette maison accueillerait des associations se préoccupant de lutter contre les discriminations.

Avec Martha Desrumaux, un café littéraire à Roubaix !

 
Mercredi 20 novembre 2019 
de 16 h 30 à 18 h 30
 
Café littéraire au restaurant 
L’Étoile syrienne
126 bd Jean-Baptiste Lebas à Roubaix
Métro Gare-Jean-Baptiste Lebas
 
avec :
Hervé Leroy, journaliste et écrivain – comme modérateur
 Hassan Zarrou, artiste contemporain – poète
Pierre Outteryck, professeur agrégé d’histoire, écrivain 
présentera et dédicacera son livre 
 
Martha Desrumaux une ouvrière au Panthéon (2) (1)-1Je suis Martha Desrumaux, les nazis ne m’ont pas eue
 
1933-1945, douze ans de combats contre l’extrême droite 
pour la Liberté, la Paix et la Justice sociale

Régression et modernité

« C’est un enjeu de transparence et de démocratie. Cette réforme aura de graves conséquences. Elle brouille les finalités de l’action publique en y introduisant des finalités de rentabilité de l’entreprise privée. Par là elle accroît le risque de conflits d’intérêts. Il s’ensuit une captation de l’action publique par la finance au mépris de l’intérêt général.

Anicet Le Pors

Conférence régionale pour l’emploi territorial

Centre de gestion de la Fonction
publique territoriale



«Les agents publics de demain»

Centre départemental de gestion des des Hauts-de-France – Lille, 15 novembre 2019

Je remercie Monsieur le Président Marc Godefroy pour son invitation, Madame Mathilde Icard pour la parfaite organisation de cette rencontre et c’est avec un grand plaisir que je salue Monsieur Michel Hutiart, Président de la Fédération nationale des centres départementaux de gestion auquel me lie un compagnonnage déjà ancien et toujours chaleureux et amical.J’ai bien précisé aux organisateurs qu’ils ne pouvaient pas compter sur moi pour faire le service après vente de la loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique. Ils ont bien boulu m’en donner acte et préférer la priorité au débat. Je les en remercie. Et c’est dans cet esprit que je critiquerai l’amorce du programme qui nous a été distribué selon lequel…

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