Archives mensuelles : octobre 2013

La Redoute, communiqué des syndicats et manif le 29 octobre 11h15 métro Pavé de Lille.

Communiqué de presse

Les syndicats CFDT, CGT et SUD de la Redoute

Vendredi 25 octobre 2013

Suite à l’assemblée générale du 22 octobre 2013, lors de laquelle les salariés de la Redoute avaient voté une action pour ce 29 octobre, date de la 5ème réunion avec les représentants de Kering, les syndicats CFDT, CGT et SUD appellent l’ensemble des salariés de la Redoute à manifester ce jour là.

Les salariés de la Redoute réclament des garanties pour leur avenir. En effet, la cession qui se prépare n’annonce rien de bon pour les salariés de l’entreprise. Les quatre réunions qui ont déjà eu lieu avec les représentants de Kering n’ont apporté aucune réponse en ce qui concerne les garanties pour leur avenir.

Pire encore, les représentants de Kering nous parlent d’une cession de la Redoute pour l’euro symbolique accompagnée d’un chèque versé par Kering au repreneur pour solde de tout compte. Pour les salariés, la seule mesure que Kering met en avant est un plan de licenciements. C’est inadmissible.

Les salariés de la Redoute demandent au contraire à Kering d’apporter des garanties sociales pour l’ensemble des salariés sur la durée. Kering, qui a siphonné les compte de la Redoute pendant presque 20 ans et qui a réalisé un bénéfice net de 1,3 milliards d’euros en 2012 en a largement les moyens.

Cette action est une étape de plus dans la mobilisation qui doit s’inscrire dans la durée.

Call-Expert : la CGT contre attaque et dénonce l’attitude des responsables politiques

Call-Expert : la CGT contre attaque

Nous relayons ci dessous un article publié par le Midi Libre le dimanche  27/10/2013.
Cet article pointe notamment l’aveuglement des responsables politiques malgré les alertes des syndicalistes. Cela démontre, une fois de plus qu’il est indispensable de protéger et d’écouter  les syndicalistes, plutôt que de les poursuivre en justice !
Une question ce pose  : quelles sont les actions du Maire de Roubaix, de la Présidente de Lille Métropole et du Président de la Région suite à l’incarcération du patron qui a bénéficié de leur soutien et de subventions publiques ?
Ce sont-ils portés parties civiles ?
 Ont-ils interpellés la Société Call Expert ?
La CGT en ordre de bataille pour Call-expert.
La CGT en ordre de bataille pour Call-expert. (Photo ALEXIS BETHUNE)

Le syndicat dénonce l’incohérence des politiques sociales.

Depuis le 17 octobre dernier, Bertrand Delamarre ex-patron de l’entreprise Call-expert basée à Saint-Christol-lès-Alès, est mis en examen pour abus de biens sociaux, usage de faux et présentation de faux bilans.

Bernard Vire, du syndicat CGT, est toujours aussi remonté :

« Nous avions mis en garde tout le monde à propos des agissements de ce patron aux méthodes discutables : préfet, sous-préfet, cour régionale des comptes, Max Roustan, les députés, les conseillers généraux, les élus de l’agglo d’Alès… jusqu’au Président François Hollande. Bien entendu, personne ne nous a jamais répondu si ce n’est le préfet par un courrier incendiaire. Aujourd’hui, on voit bien qui avait raison! »

Les licenciements toujours en question

Par-delà la simple question de son honneur bafoué, la préoccupation essentielle pour le syndicat est la reconnaissance sans cause réelle et sérieuse des 105 licenciements.

William Ballez, en charge des questions juridiques à la CGT, appuie : « Quand on pense aux sommes d’argent que Delamarre a réussi à obtenir, on peut s’interroger sur le sérieux et la pertinence des décisions politiques. Les jeunes issus de l’école des Mines d’Alès représentent l’avenir. Ils ont des idées et des projets novateurs. Croyez-vous qu’on les aide ? Pas du tout. Ils s’en vont ailleurs développer leurs produits. Il faut les conserver sur le bassin. »

La CGT suit attentivement l’enquête en cours sur Amiens. De nouveaux éléments pourraient d’ailleurs étayer les suspicions qu’ont les syndicalistes à propos de malversations financières possibles.

Notre précédent article à ce sujet

Il y a 30 ans « La Marche pour l’égalité » : pourquoi je ne reçois pas le Ministre par Toumi DJAIDA

 marche egalité

COMMUNIQUE de PRESSE

De Monsieur Toumi DJAIDJA

SYMBOLE et INITIATEUR de « La Marche pour l’égalité et contre le racisme »

(15 octobre – 3 décembre 1983)

lundi 14 octobre 2013
Acte de désobéissance civique, pourquoi je ne reçois pas M. Le Ministre François Lamy?
Récupération ou reconnaissance de « La Marche pour l’égalité » ?
Dans ce contexte de commémoration des 30 ans de la Marche pour l’Egalité, je me vois dans l’obligation de sortir de ma réserve.
Pendant 30 ans j’ai nourri  l’espoir que l’égalité soit le chantier permanent de la République celle à laquelle nous aspirons tous.
Mais aujourd’hui force est de constater, malgré des avancées certaines, l’inégalité frappe toujours voire plus encore.
Je parle de ces femmes, de ces hommes sacrifiés sur l’autel des inégalités.
Beaucoup d’entre nous vivent dans des conditions inadmissibles, laissés non pas sur le bas-côté de la route mais dans le fossé des inégalités :
  • le mal-logement,
  • l’exclusion,
  • la paupérisation,
  • la marginalisation

Si ce système continue tel quel, il est à parier qu’il court à sa perte. Je suis comme des millions de nos concitoyens une victime de la guerre sociale.

La Marche pour l’égalité doit s’inscrire dans l’histoire commune pour rappeler que la République ne doit laisser aucun répit à la lutte pour le droit à la dignité, le droit pour la non-discrimination.
Je ne peux cautionner l’inaction politique en signant un chèque en blanc au gouvernement.
Si certains cherchent à capter l’héritage sympathie suscité par la Marche à travers cette commémoration, cela ne peut se faire à moindre frais. La commémoration doit être un moment fort où des décisions politiques courageuses et concrètes sont prises pour que l’histoire de nos quartiers populaires s’inscrivent enfin dans l’histoire de notre pays.
Nous savons la rupture de la transmission, ses conséquences et ses enjeux.
Il nous faut nous construire une histoire commune, partagée par le plus grand nombre pour que vive la mémoire. Nous savons que l’histoire c’est la projection, que ce qui manque à notre jeunesse c’est l’identification projective vitale à sa construction.
Mais comment cela est-il possible si l’histoire est amputée ?
Là où est née cette marche aujourd’hui dans ce quartier des Minguettes, la jeunesse ne peut relater cette histoire.
Après l’espoir qui a porté les électeurs, c’est dans l’isoloir que chaque citoyen devra prendre sa responsabilité.
carte idnetité mrap

Le patron de Call Expert en détention, quel avenir pour les salariés roubaisiens?

Le patron de Call Expert placé en détention provisoire

Publié le 19/10/2013 par THOMAS DIÉVART  (Le Courrier Picard)call expert

Note de l’Association Paul Eluard : nous diffusons cet article car il concerne directement l’emploi de plus de 100 salariés (sur les 200 initialement promis…) de Call Expert, société implantée dans le quartier de l’Alma-Gare à Roubaix (zone franche), avec le soutien financier des pouvoirs publics.

Bertrand Delamarre, fondateur du groupe qui possède deux centres d’appels à Abbeville, est détenu dans le cadre d’une affaire d’abus de biens sociaux.

L’année 2013 est décidément tumultueuse pour le patron de Call Expert, Bertrand Delamarre. Après la liquidation judiciaire, en juillet dernier, du centre d’appels d’Alès, dans le Gard (lire encadré), l’entrepreneur spécialiste de la relation client a été placé en détention provisoire jeudi, dans le cadre d’une affaire financière. Suite à des « révélations faites par le commissaire aux comptes », expliquait hier le procureur de la République d’Amiens, Bernard Farret, M. Delamarre a été entendu par un juge d’instruction sur commission rogatoire avant d’être mis en examen pour abus de biens sociaux, usage de faux et présentation de faux bilans. Trois autres personnes, qui travaillaient en relation avec l’entreprise, ont été mises en examen pour complicité et recel d’abus de biens sociaux. Des mouvements d’argent, qui atteindraient plusieurs centaines de milliers d’euros auraient été découverts lors de l’enquête. Les faits se seraient produits entre 2011 et 2013 et concerneraient « l’ensemble du groupe ». Autrement dit, la détention de M. Delamarre à Amiens doit peut-être plus à la domiciliation du groupe – son siège social est à Abbeville – qu’au fond de l’affaire.

callmairiePour rappel, Call Expert a été créée en 2001. La société emploie aujourd’hui près de 600 personnes dans ses deux sites abbevillois, ce qui en fait le premier employeur privé de la ville. En développement constant depuis dix ans, la société annonçait en 2012 un chiffre d’affaires prévisionnel de 23 millions d’euros. Elle dispose de centre d’appels à Roubaix, Paris, Saint-Paul (Ile de La Réunion) et aussi en Algérie et à l’Île Maurice. Elle gère les relations clients de grands groupes de divers domaines (télévision, alimentaire, tourisme , etc).
 

THOMAS DIÉVART

Le bras de fer des salariés languedociens
 
Racheté au voyagiste Last minute en 2003, le centre d’appels d’Alès (Gard) a été placé en liquidation judiciaire en juillet dernier. À la fin du printemps, un épisode musclé avait opposé la direction à une partie des 105 salariés du site, qui reprochaient notamment à leur hiérarchie de vouloir « concentrer l’activité à l’île Maurice, à un tarif de 7,90 €/heure, contre 22 à 26 € de l’heure en métropole », accusait alors Stéphanie Mallia, de la CGT.
callales

La suite…..

Le président de Call Expert, (opérateur français de centres d’appels) Bertrand Delamarre, présenté à un juge d’instruction pour infractions financières (exclusivité En-Contact)

Posted by Magazine En-Contact

Après avoir été entendu par la justice ces derniers jours et notamment le procureur d’Amiens, le président du groupe Call Expert, Bertrand Delamarre est présenté le 17 octobre à un juge d’instruction pour infractions financières selon les informations exclusives révélées par le magazine professionnel En-Contact dirigé par Manuel Jacquinet et confirmées par Bernard Farret, le procureur de la république d’Amiens.

Est ce lié à la récente liquidation judiciaire de sa filiale Call Expert Languedoc Roussillon ou à la suite d’enquête initiées depuis plusieurs mois ?

Des anciens cadres dirigeants de l’entreprise, partenaires commerciaux ont en effet été entendus dans le cadre de gardes à vues multiples au sujet de mouvements financiers concernant les différentes structures du groupe.

Le management de ce groupe qui possède 2 centres d’appels francophones de taille significative à Abbeville et à Roubaix et des centres à l’Ile Maurice a été parallèlement récemment remanié : François Boulard (Ex-Directeur Général de Transcom) vient d’en être nommé le Directeur Général depuis le 15 octobre tandis que Aline Soulat prend elle la fonction de Directeur des Ressources Humaines. Le groupe se situe dans le top 20 des prestataires français de centres d’appels avec un chiffre d’affaire annoncé en 2012 de 24 millions d’euros, et collabore avec des clients tel que SFR, Rue du Commerce, Canal Plus, Corsair. Il emploie plus de 800 personnes. La récente liquidation judiciaire de sa filiale à Alès avait donné lieu à des incidents nombreux avec les syndicats au niveau local.

Manuel Jacquinet le 17 Octobre 2013

Liberté pour Ali ANOUZLA, rejoignez le Comité de soutien Nord/France

Lille, le 11 Octobre 2013

Communiqué de presse :

Création du Comité de Soutien – Nord/France

pour la Libération d’Ali ANOUZLA

anouzlaScandalisés et alarmés par la mise en examen de Monsieur Ali ANOUZLA, Journaliste marocain et responsable de la publication marocaine indépendante Lakome.com , un ensemble d’organisations, de personnalités politiques ainsi que des militants et journalistes , soutenu par l’Association Marocaine des Droits Humains Nord-France et le Club de la Presse, ont créé ce 11 octobre 2013 un Comité de Soutien pour la Libération d’Ali ANOUZLA, Nord-France

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Rappel des faits :

Le 14 septembre 2013, le site d’information en ligne LAKOME.COM a publié un article rédigé par Monsieur Ali ANOUZLA relatif à une menace terroriste formulée à l’encontre du Maroc. Cet article, informant d’une propagande terroriste contenue dans une vidéo, proposait un lien vers un quotidien espagnol qui avait lui-même publié l’information et ladite vidéo.

Le 17 septembre 2013, la police judiciaire de Casablanca a placé Monsieur Ali ANOUZLA en garde à vue, après avoir saisi les ordinateurs de la rédaction. Après 8 jours d’enquête préliminaire, Monsieur Ali ANOUZLA a été présenté à un juge d’instruction chargé des affaires terroristes.

Le 24 septembre 2013, à la suite de cette première comparution, Monsieur Ali ANOUZLA a été mis en examen pour «assistance délibérée à des criminels ayant commis des actes terroristes», «fourniture de moyens pour des actions terroristes» , et «apologie de crimes terroristes». Le journaliste, qui encourt 10 à 30 ans de réclusion criminelle, a été immédiatement placé en détention préventive à la prison Zaki à Salé.

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Appel du comité :

Bien que cette procédure judiciaire, fondée sur une décision politique et arbitraire, vise un homme en particulier, elle constitue en réalité une media anouzlamenace grave pour l’ensemble de la presse indépendante au Maroc.

L’usage d’une législation antiterroriste à l’encontre d’Ali Anouzla constitue une menace grave pour la liberté d’expression et l’utilisation d’une procédure d’exception constitue, en tout état de cause, une menace sérieuse au droit à un procès équitable. L’engrenage répressif dans lequel se sont enfermées les autorités vise à terroriser l’ensemble de la presse marocaine et les militants de défense des droits humains au Maroc.

Depuis l’arrestation d’Ali Anouzla, plus de 50 organisations à travers le monde (dont Amnesty International, Reporters sans frontières, Human Rights Watch) ont exprimé leur solidarité avec Ali Anouzla en dénonçant sa détention et en exigeant sa libération immédiate et sans conditions.

Des journalistes (comme Florence Aubenas et Edwy Plenel) ou encore des intellectuels (comme Edgard MORIN-sociologue et philosophe, Abdellatif LAÂBI-écrivain, poète et prix Goncourt), ont également affiché leur soutien en faveur d’Ali ANOUZLA.

Le Comité de Soutien Nord-France considère Monsieur Ali ANOUZLA comme détenu d’opinion et dénonce la procédure dont il fait l’objet comme étant une atteinte grave au droit à la liberté d’expression inscrit, notamment, dans l’article 19 du Pacte international sur les droits civils et politiques ratifié par le Maroc, ainsi que dans l’article 25 de la Constitution du Maroc. Le Comité de soutien Nord-France a pour mission d’exiger le respect de la liberté de la presse et du droit de savoir au Maroc, la fin des poursuites a l’encontre d’Ali ANOUZLA et sa libération immédiate.

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Premiers membres du comité :

Organisations :

Association Marocaine des Droits Humains (AMDH Nord-France).

Club de la Presse Nord-Pas de Calais.

Syndicat National des Journalistes CGT (SNJ-CGT).

Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP, Lille).

La Ligue des Droits de l’Homme (LDH Lille).

Centre Culturel du Monde Arabe (CCMA).

Personnalités :

Michelle DEMESSINE, Sénatrice du Nord et Ancienne Ministre.

Jean-Jacques CANDELIER, Député du Nord.

Bernard DEROSIER, membre honoraire du Parlement et Ancien président du Conseil Général du Nord.

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